Choubidou à la revoyure,   

Choubidou pourvu que ça dure

Choubidou, un geste des doigts,

Choubidou et c’est bien comme ça.

On dit plus au revoir,

Bye bye ou bien salut

Quand on change de trottoir

Ce n’est plus la même rue.

C’est toujours la même craie

Mais les mots sont nouveaux

Comme ils sont de notre fait

On les trouve plus beaux.

Un Choubidou c’est entre nous

Un voilà tout sympa  comme tout

Qui veut tout dire.

Un Choubidou c’est entre nous

Un voilà tout

Qui fait plaisir.

On ne dit plus je t’aime

C’n’est pas dans l’air du temps

Ce n’est pas un problème

Avoir des sentiments.

Mais il faut ce qu’il faut

A quoi bon se lier

A la corde des mots

Que l’on ne peut dénouer.

Dans la marche du temps

Nous ne voulons pas faire

Trois p’tits pas en avant,

Trois p’tits pas en arrière.

Dans ce monde qui change

Jamais nous ne mettrons

Sur la face des anges

Le masque du démon.

j'ai dessiné comme un enfant

Sur une feuille de papier blanc.

J'ai dessiné un petit cœur

Tout en couleur, tout en bonheur.

Va t'en savoir pourquoi j'ai eu

Cette idée un peu saugrenue,

Faire quelque chose qui vient de moi

Pour te l'offrir ça va de soi

L'évidence même surprend toujours

Quand on est grand  on est petit

On dit je t'aime pour parler d'amour

On dessine pas ce que l'on dit

Pourtant je parle d'un grand soleil

D'un ballon rond  dans un plein ciel

C'est du plein jaune dans un plein bleu

Du plein d'amour pour être heureux

Va t'en savoir pourquoi j'ai eu

Cette idée un peu saugrenue

Faire quelque chose pour le plaisir

L'unique plaisir de faire plaisir

C'est évident je me le dis

Quoique redevenir petit

ne soit pas aussi facile qu'on croit

Quand on se sent très maladroit.

En vrai je n'ai pas dessiné

J'ai fait comme ci et c'est comme ça

Que j'ai envie de partager

Tout ce bonheur qui vient de toi.

Je ne sais pas pourquoi j'ai eu

Cette idée un peu saugrenue

D'être un petit pour être un grand

Pour dire je t'aime tout simplement.S

Chez moi, pas de barbelés

Pour gâcher le paysage,

Pas d’ombres à interpeller

Qui courent derrière le grillage.

Je suis près dans ma maison

En dur, des gens de chez nous.

Comme les trois petits cochons

Je me moque du méchant loup.

Les épines d’acier  déchirent

Le ciel, c'est un crève cœur.

Les braves gens peuvent s'endormir

La meute va hurler ailleurs.

Chez moi une chambre est offerte

Aux amis, pas un dortoir.

Il n’y a pas de désserte

Pour rentrer à la nuit tard.

Il y a un coin cuisine

Pour préparer son repas

Mais ce n’est pas une cantine

On ne s'incruste pas chez moi.

Les épines dressées hérissent

Le poil  de l’homme indigné.

De l'autre coté elles nourrissent

La rancœur des résignés.

Chez moi je suis bien calé

Au salon zappeuse en main.

Je contrôle l’effet télé

Sa violence au quotidien.

J’aimerais pouvoir un jour

Tendre la main d’une autre façon

J’ai le bras un peu trop court

Mais ce n’est pas la raison.

Quand je vais cueillir  des fleurs

Les épines des roses n’effraient

Pas une bande  d’envahisseurs

Une ombre passe, qui c'est, qui c’est ?