Quand on est bloqué

Chez soit que peu t’on

bien faire ? Remarquez

ne rien faire, c’est bon.

Au bout d’un moment

Ça devient rasoir.

Soudain ça nous prend

On range les placards.

J’avais un vieux pot,

Un vieux pot en grès.

C’était bon pour l’eau

Qu’il gardait au frais.

C’était un vieux pot

Pas franchement laid

Mais pas vraiment beau,

il nous déplaisait..

Au fond d’un placard

On l’a oublié .

Jetant un regard.

Je l’ai retrouvé.

Il avait l’air triste

M’est venue l’envie

De jouer l’artiste

Lui redonner vie.

Pour rendre beau le pot

que me fallait-il ?

J’avais des pinceaux

Ça semblait facile.

Et puis quelque part

Une palette de gouache

au fond d’un tiroir

Sortis de leur cache

J’ai rangé les tubes

Avec attention.

Que rien ne perturbe

Mon inspiration.

J’ai sur la planchette

Pressé la peinture.

Après la mouillette

de mes pinceaux, sûr

De moi je voyais

Déjà les couleurs

Fier du résultat

c’était un bonheur

Enfin, j’ai sorti

le vieux pot en grès

Ça rend moche une vie

de placard. J’allais

arranger les choses

J’en étais certain,

Garanti, ça cause

Aux yeux un pot teint

par celui qui voit

avant de l’avoir

fait le résultat.

Je voyais déjà

Son expo aux yeux

de ma femme surprise,

Des amis curieux,

Moi, sans vantardise

en restant modeste

présenter l’objet.

Mais un mauvais geste

a coupé l’effet

net. Il a fallu

qu’hélas je trébuche

soudain patatras

manque de pot, quelle cruche !

Je range les dégâts

Mon expo du pot

est tombée à l’eau